LOMBARD Yves

Yves Lombard

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Yves Lombard, aveyronnais d‘origine, professeur d‘anglais aux lycées de Muret Haute-Garonne et de Villefranche de Rouergue Aveyron, fait partie des "Poètes du Sud-Ouest" et publie dans la revue "Multiples". Auteur-compositeur, il signe en 2005 un CD de 25 chansons, intitulé "Tranches de vie". Parallèlement, il publie deux ouvrages : "Le train fume comme la soupe" (édit.Publibook) en 2002 et "Si je serais vieille" (édit. pages Cristal) en 2012.

Concernant son activité littéraire, il explique: "Depuis mon départ du lycée, les questions à tout me manquaient. Subrepticement, je me suis glissé dans l‘écriture. La plume cogne et caresse. Je m‘en sers comme d‘un outil. Pas facile à manipuler. Elle obtempère rarement, se rebiffe. J‘aime ces griffures qui signent la fragilité de l‘être humain."

 

Si je serais vieille

(Editions Pages Cristal)

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MIDI LIBRE, CENTRE PRESSE du 21/12/2012

Dans son dernier roman, Yves Lombard s‘est penché sur l‘histoire "de cette femme bagarreuse qui a assumé son destin jusqu‘au bout, qui a donné quelques coups de griffes à droite et à gauche", sa mère. Si je serais vieille se situe entre le récit et le roman. "En mémoire de ce qu‘elle a vécu, de son désespoir aussi face à la vieillesse, confie Yves Lombard. J‘ai voulu raconter son histoire, mais qui pourrait s‘appliquer à d‘autres car il y a une grande part d‘imagination dans mon texte ou d‘anecdotes extrapolées", raconte celui qui a déjà sorti en 2002 Le train fume comme la soupe( ed. Publibook) ainsi qu‘un CD Tranches de vie.

Grâce à son style très singulier, Yves Lombard évite tout pathos, tout morbide, qui pourrait ternir ce genre de récit. C‘est un roman qui sonne vrai, d‘une grande qualité d‘écriture.

 

Le train fume comme la soupe

(Editions Publibook)

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Un fait divers meurtrier éclate dans une boulangerie-pâtisserie. Un client obèse, grand mangeur de choux à la crème, est sauvagement assassiné par un inconnu à coups de fusil. La boulangère, choquée par la scène, ne se souvient de rien. Deux policiers tentent d'élucider le mystère de cette mort atypique en feuilletant les pages du journal intime de la victime.

« Un maniaque du chou à la crème casse sa pipe au milieu des croissants ». On tente, à travers les colonnes du journal local, des cahiers intimes de la victime ou des échanges de flics, de rassembler les morceaux épars d'une vérité toujours plus floue. Des vignettes de mots, au sucre ou au vitriol, se succèdent sans que pour autant le mystère se dissolve. Le charme agit cependant : on est subjugué par l'étrange monde intérieur d'un homme à l'esprit dérangé, nous dévoilant sa réalité sous un angle 'biaisé', tout en poésie, en couleurs et sensations univoques. Ce n'est pas tant le mystère de sa mort que le mystère de la langue qui est ici mis en scène, une vision du monde qui passerait nécessairement par la gymnastique des mots. Après tout, « un mec qui part avec un goût sucré de la vie n'est pas à plaindre. » Après tout.