Christian FONT - Ancien maire de Saint-Juéry et ancien Président délégué du Parc naturel régionale des Grands Causses
L'auteur : Christian Font, docteur en histoire, a été chercheur associé à l'Institut d'Histoire du Temps Présent (IHTP, CNRS-Paris) de 1989 à 1999, et a publié plusieurs ouvrages sur l'histoire de l'Aveyron au XXème siècle.
Problématique : Les Sud-Aveyronnais ont très tôt tourné leurs regards vers les horizons lointains. Si du Moyen-Âges au premier tiers du XIXème siècle, peu sont partis, les départs se sont intensifiés après 1850 et surtout après 1870. A ce moment-là, poussé par une pression démographique bien supérieure aux possibilités agricoles de leur terroir, ce sont par dizaines que, chaque année, ils ont quitté "leur pays" pour partir sur tous les océans, à la conquête de tous les continents, au point que l'on a pu écrire que la diaspora sud-aveyronnaise s'étendait "sous tous les cieux du monde". Exerçant des professions diverses : négociants, marchands, gantiers, militaires, colons, armateurs... on a pu les rencontrer en Algérie, en Amérique du Nord, au Sahara, en Russie, en Extrême-Orient... Si quelques-uns, animés par leur curiosité et leur soif de découverte, ont choisi les chemins de l'aventure, de l'exploration, de la recherche, voire de l'archéologie, d'autres, soucieux de porter le message de l'évangile aux païens, ont alimenté la cohorte de missionnaires rouergats dans les régions les plus isolées du Proche-Orient, de l'Afrique, de l'Océanie... de l'Inde, de la Chine, de l'Indochine, du Japon, de la Mongolie et du Tibet. Bien que nombreux - on en a recensé plusieurs centaines - la plupart des religieuses ou des prêtres Sud-Aveyronnais ayant effectué, pendant le XIXème siècle, leur apostolat dans des contrées mystérieuses, restent méconnus et leurs aventures largement ignorée. De l'histoire de ces hommes oubliés, celle peu banale d'une personnalité émerge : Jean-André Soulié, missionnaire botaniste, martyr au Tibet, né en 1858 à Saint-Juéry. Tour à tour, explorateur, géographe, écrivain, ethnologue, médecin, cet éminent botaniste, compagnon de l'Abbé Costes au Petit Séminaire de Belmont, a été en contact avec des scientifiques, des collectionneurs... des responsables de nombreux instituts de recherche, dont le Muséum d'Histoire naturelle de Paris. Il a étudié la faune et la flore de l'immense territoire qu'il a parcouru , enrichissant de ses récoltes de végétaux et de ses captures d'animaux les collections du Muséum d'Histoire Naturelle. Il a expédié en France des centaines de dépouilles d'animaux ou d'oiseaux rares, des milliers de papillons et 7 000 spécimens de végétaux et de fleurs dont la Rosa Soulieana : la rose du Père Soulié, avant d'être martyrisé par les lamas tibétains en 1905.
Un missionnaire botaniste martyr au Tibet - Jean-André Soulié (1858 - 1905).
Première et la quatrième de couverture, ainsi que le bon de commande. Préfacé par Mgr Fonlupt, évêque de Rodez, et par Jean-François Galliard, Président du Conseil départemental, le livre porte particulièrement sur les aspects suivants : comment la société rurale aveyronnaise a conduit certains de ses membres vers l'état de prêtre ou de missionnaire ? ; la formation au Petit séminaire de Belmont et au Grand séminaire de Rodez ; l'histoire des Missions étrangères de Paris ; le voyage vers le Tibet - pays alors interdit aux Occidentaux - ; l'histoire de la Mission du Tibet ; le combat entre les porteurs de la parole de Jésus et les adeptes de Bouddha ; l'action scientifique, notamment dans le domaine de la botanique de Jean-André Soulié ; la confrontation violente avec les lamas et le martyr de ce missionnaire.
Des informations sont disponibles - notamment sur des articles de presse récents et une émissions de Radio Présence - dans les moteurs de recherche en tapant : missionnaire botaniste Tibet ; ou missionnaire martyr Tibet ; ou Jean-André Soulié missionnaire Tibet... ou sur le site de Tela Botanica.